Sobriétés

La sobriété est une démarche qui vise à réduire les consommations d’énergie, de ressources et d’émissions de gaz à effet de serre par des changements de comportement, de mode de vie et d’organisation collective. Elle se distingue de l’efficacité qui fait appel exclusivement à des technologies permettant de réduire les consommations à l’échelle d’un objet ou d’un système donné. 

Une société engagée dans la sobriété se transforme en profondeur, modifiant ses normes sociales et ses imaginaires collectifs au profit de valeurs comme la résilience,  la coopération et le partage. Étant basée sur une réduction volontaire et organisée des consommations, la sobriété répond à des enjeux de justice sociale. Parallèlement, cette démarche collective permet de limiter les externalités négatives des modes de consommation et de production et participe de cette manière à une amélioration générale de la qualité de vie des populations.

La sobriété ne se cantonne pas à la thématique de l’énergie. Elle s’applique également aux ressources naturelles (sobriété hydrique, sobriété foncière…) et aux matières premières (sobriété matérielle). Par ailleurs, on peut qualifier la sobriété en fonction de la manière dont elle nous fait interroger nos besoins et usages :

La sobriété structurelle : il s’agit de la façon dont l’aménagement du territoire structure l’espace, influence l’organisation du territoire et des modes de vie. Le modèle d’aménagement du territoire hérité des années 1950-1960, reposant sur le développement massif de l’usage de la voiture individuelle, a par exemple favorisé l’étalement urbain et le développement de grandes surfaces en périphérie des villes. 

La sobriété d’usage : il s’agit du comportement que l’on adopte dans l’usage d’un objet ou d’une technologie, par exemple la fréquence et la durée d’utilisation, les fonctionnalités que l’on décide de sélectionner ou non…

La sobriété organisationnelle : il s’agit de repenser nos modes d’organisation collective afin d’adopter de nouvelles façons de se déplacer, de travailler, d’habiter, de consommer… Le développement du télétravail, la mutualisation des moyens de transport, la création de nouveaux modèles économiques ont un impact sur nos consommations.

La sobriété collaborative : il s’agit, tout en recréant du lien entre les personnes, de pratiquer une activité permettant de faire des économies d’énergie et de ressources naturelles. C’est le cas des Repair Cafés (ateliers participatifs de réparation d’objets) ou des accorderies (échange de savoir-faire et de connaissances).

La sobriété dimensionnelle  : il s’agit de veiller à ce que la taille et le poids des objets que l’on utilise ne soient pas surdimensionnées par rapport à l’usage qui en est fait. 

Répondre aux idées reçues autour de la sobriété

Afin de répondre aux préjugés et idées reçues autour de la sobriété nous avons élaboré un contre-argumentaire sous la forme d’une foire aux questions.

Comprendre et agir

Virage Énergie contribue depuis 2006 à l’exploration de la notion de la sobriété et à son institutionnalisation.

Plusieurs travaux de recherche et accompagnements de territoire nous ont permis d’acquérir une expertise aujourd’hui reconnue à l’échelle française et européenne. Au cours des années, nous avons publié plusieurs articles scientifiques et ouvrages sur le sujet de la sobriété. 

Explorer les imaginaires et les récits de la sobriété

En interrogeant les modes de vie et d’organisation collective, la sobriété appelle à construire des imaginaires et des récits renouvelés. Pour ce faire, Virage Énergie mène une exploration au long cours à la croisée des sciences politiques, de la sociologie, de l’histoire de l’art et du design. 

Faire réseau autour de la sobriété

Pour échanger sur le sujet avec d’autres professionnels, rejoignez le Réseau Sobriété, co-animé par Virage Énergie et le Réseau CLER avec le soutien de l’ADEME.

Ce que Virage Énergie propose :

Structures accompagnées