Note de positionnement pour une politique sanitaire et écologique des transports publics dans la métropole lilloise
Depuis plusieurs années, le service rendu aux usager.e.s des transports publics, et notamment Transpole, se dégrade, tandis que les tarifs augmentent. Il est fréquent que les mots de « sécurité » et de « modernité » soient invoqués pour légitimer ces augmentations de tarifs. Cependant, cette politique, en n’incitant pas les usagers à préférer les transports publics aux transports individuels, contribue à renforcer considérablement la situation d’insécurité sanitaire liée aux effets de la pollution atmosphérique et témoigne d’une vision aveugle par rapport aux enjeux climatiques que nos sociétés ont et auront à affronter aujourd’hui et dans les années à venir. En ce sens, cette politique est rétrograde et irresponsable moralement. A l’heure où les pics de pollution sont de plus en plus fréquents et durables, les responsables politiques pourraient déjà être inquiétés au regard de la loi sur le délit de non-assistance à personne en danger (article 223-6 alinéa 2 du Code Pénal), puisqu’on sait aujourd’hui qu’ :
– il existe un péril grave menaçant les personnes
– un secours peut être apporté à ces personnes
– un secours peut être porté sans risque.
Le péril grave lié à la pollution atmosphérique est pourtant un fait notoire. En effet, le 11 octobre 2017, la Voix du Nord titrait que la pollution de l’air était « responsable de plus d’un demi-million de morts prématurés par an en Europe ».(….)