Communiqué de presse de Virage Energie
Vendredi 23 février 2018
Pics de pollutions dans les Hauts de France
Enfumer ou brasser de l’air intelligemment, il faut choisir.
Les Hauts de France connaissent actuellement un nouvel épisode de pollution aux particules fines. Si le niveau de concentration des polluants atmosphériques s’explique par des conditions anticycloniques froides limitant leur dispersion, une large part des émissions sont produites par des activités ayant cours sur le territoire régional (transports, industries, chauffage, agriculture…).
Les mesures annoncées via un arrêt officiel par la préfecture de région jusque lundi 26 février –notamment la réduction de 20km/h des vitesses maximales autorisées sur un large pan du réseau routier – ne sont pas à la hauteur des enjeux sanitaires.
En 2016, l’étude EQIS de Santé Publique France évaluait les bénéfices sanitaires attendus d’une amélioration de la qualité de l’air en Hauts-de-France à un gain d’espérance de vie à 30 ans de l’ordre de 11 à 16 mois.
Nous demandons :
– L’abaissement dés maintenant de la vitesse maximale sur les routes nationales des Hauts-de-France de 90kmh à 80 km/h, mesure qui doit être appliquée à l’échelle du pays au 1erjuillet prochain.
– La mise en cohérence des politiques des différentes agglomérations des Hauts-de-France– en leur qualité d’autorités organisatrices de la mobilité – sur la gratuité des transports publics en cas de pollution.
Plus encore, au-delà des pics de pollution et de l’urgence à agir,, il importe d’actionner différents leviers (chauffage, transport, industrie, agriculture,…) pour améliorer au quotidien et tout au long de l’année la qualité de l’air.
Alors que la France risque des sanctions au niveau européen pour dépassement récurrent des émissions de polluants atmosphériques, notamment les particules fines, l’heure n’est plus à enfumer mais à agir concrétement.
Nous demandons la tenue d’Etats généraux de la qualité de l’air dans les Hauts-de-France (collectivités locales, associations, milieux économiques, services de l’état,..)° pour produire et mettre en œuvre un plan de protection de l’atmosphère à la hauteur des enjeux sur l’ensemble de la région – jusqu’ici confiné seules l’ex-région Nord-Pas de Calais et le secteur de Creil sont concernés.
Un tel plan de protection de l’atmosphère aura pour objectif de diminuer les émissions de chaque type de polluants en articulation avec ceux de réduction tant de la consommation énergétique que des émissions de gaz à effet de serre. La transition écologique doit être pleine et entière.
Brasser de l’air intelligemment au service de la santé de tous c’est possible !
Paulo-Serge Lopes
Président de Virage Energie